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Ce numéro du Canard sauvage est intitulé Vive la liberté !, titre également donné aux neufs dessins qu’il contient, tous en lien avec la proposition de loi visant à établir la liberté de conscience et de cultes ainsi que l’affranchissement réciproque de l’État et des Églises.

Comme le premier dessin de Vallotton paru dans Le Canard sauvage, celui-ci, publié en quatrième de couverture, fait allusion à l’expulsion des congrégations religieuses de France et à la fermeture des établissements d’enseignement privés tenus par des religieux·ses, deux entreprises menées par le président du Conseil des ministres, Émile Combes (1835-1921).

Reconnaissable à ses sandales et à sa ceinture de corde blanche, dont les trois nœuds symbolisent les trois vœux de l’ordre fondé par saint François d’Assise – obéissance, chasteté et pauvreté –, un moine franciscain en larmes passe la frontière en criant à l’ingratitude de la France qu’il quitte, mais non sans emporter jalousement avec lui son élixir.

Ainsi que l’écrit Ashley St-James dans l’ouvrage Vallotton dessinateur de presse : « La presse satirique républicaine critiquait vivement les activités mercantiles des congrégations. » (St-James, 1979, n^o 140).

Vallotton

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St-James, 1979, n^o 140

Morel, 2002, p. 36